Encore quelques pas
-Par Elizabeth D.
J’ai été diagnostiquée d’un cancer inflammatoire du sein stade IIIC en février 2007. J’avais noté un petit endroit rose au dessous de mon sein gauche et j’ai été voir mon médecin qui a voulu que je passe une échographie. Pendant les deux semaines d'attente, mon sein était devenu entièrement rouge et mon mamelon s'était inversé.
J’ai passé l’échographie le vendredi et la Dr H. a fait immédiatement une biopsie à l’aiguille. Elle a été très compréhensive et directe. Elle m’a dit qu’il y avait de fortes possibilités que ce soit un cancer, et que la bonne nouvelle était que nous aurions toute l’information nécessaire avec la biopsie. Elle m’a pris un rendez-vous avec Dr J.B, une oncologue spécialisée en cancer du sein. Elle m’a dit « Si je me trompe tu pourras l’annuler, mais je ne veux pas que tu t’inquiète de ce rendez-vous, alors faisons ce qui doit être fait maintenant. » Pendant la biopsie, je tremblais et pleurait. La technicienne me tenait la main.
Maintenant sachant ce que je sais, je m’imagine être une mouche posée sur un mur et écouter.
« Bonjour Dr B. ici Dr H., j’ai un carcinome inflammatoire du sein ici, et je voudrais l’envoyer en traitement immédiatement. Quand pouvez-vous la voir ? ».
En quatre jours, Dr B. m’a rappelée. Puis je me suis résignée, j’ai mobilisé mon système de soutien, et j’étais prête pour la nouvelle. Six jours après la biopsie, j’étais dans le bureau du Dr B. et je recevais le diagnostique complet, et dix jours après l'échographie, j’ai commencé la chimiothérapie. Dr B. m’a laissé savoir clairement ce qu'il en était.
« Vous avez un cancer agressif, et nous allons le traiter agressivement. Je suis optimiste parce que je vous crois capable de supporter les traitements. » Ok. Je comprends. Supporter les traitements. Ne pas les interrompes, continuer d’avancer jusqu’à ce que ce soit terminé. Je ne quitte pas la planète, qu’est-ce qu’on va faire ? Allez faisons-le. J’étais mère monoparentale d’une jeune fille de 7 ans et d’un garçon âgé de 9 ans.
J’ai été consternée qu’on ne pouvait pas juste « me l’enlever ». C'était inopérable et il faudrait que je reçoive la chimiothérapie en premier. Le PET/CT scan que nous venons juste de faire lors du début du traitement ont montré une masse de 11 centimètres en feuillet au travers de mon sein gauche, et deux tumeurs d’au moins 2 centimètres sous mon bras gauche.
En moins d’une semaine, j’ai débuté la chimiothérapie lourde: 8 injections, à deux semaines d’intervalles au lieu de 3 comme il est habituel. J’ai reçu les 4 cycles d’Adriamycin et Cytoxan (A/C) et de quatre cycles de Taxol Pour les dernières infusions, nous y ajouterons le Herceptin, nouveau médicament miracle à ce moment là pour les cancers Her-2 positifs. Je le recevrai pendant une année complète. Puis je subirai une mastectomie radicale modifiée, ce qui signifie enlever le sein au complet ainsi que les ganglions lymphatique sous le bras. Le feuillet au travers de mon sein avait diminué jusqu’à être moins d’un centimètre. Mon médecin a dit que c’était une réponse « phénoménale » à la chimiothérapie.
Le jour de suivant ma chirurgie, je me suis sentie heureuse et chanceuse ! J’ai tenté d’exprimer l’inexprimable sur une toile avec un crayon Sharpie. Combien chanceuse j’étais d’être droitière ! Un an plus tard je l’ai terminé à l’aquarelle.
Après cela, j’ai eu quelques semaines pour me remettre et j’ai commencé 6 semaines et demie de radiothérapie.
Le second jour de ma première chimiothérapie, j’ai été l’hôte d’une fête « tête rasée ».
Lorsque j’ai commencé ce premier pèlerinage (c’est comme ça que j’ai décidé de l’appeler), j’ai pris un Sharpie et j’ai fait une liste avec des boites à tiquer (mercredi farfelu, jeudi fatigué, vendredi lugubre, samedi paresseux, et de retour dimanche). Ensuite, je cochais les boites au fur et à mesure. Partie un: chimiothérapie, partie deux: chirurgie, partie trois: radiothérapie. Puis j’ai ajouté les injections extra de Herceptin.
J’ai commencé mon « marathon femme de fer » en février 2007, et j’ai eue ma dernière dose de Herceptin en mai 2008. Aujourd’hui en novembre 2010, je n’ai aucun signe de cancer. Certainement, ça peux changer, et une partie de moi est superstitieuse, et a peur que si je continue de blogger mon histoire heureuse se termine mal.
Et alors, qu’est ce que ça fait ? Je pourrais aussi disparaître de plusieurs façons, le cancer étant un seul de ceux-ci. C’est vrai pour nous tous, que nous en soyons conscient ou pas. Peut-être que c’est plus près de moi que pour la plupart. Ça me tiens motivé à utiliser et apprécier chaque moment et je me sens choyée d’être ici.
Aujourd’hui je me sens victorieuse parce que je crois avoir complètement transformée ma vie. J’ai investie beaucoup d’énergie ce faisant, et beaucoup de douleur. Maintenant je fais les choses que j’aime, mes enfants sont heureux, j’ai marié le meilleur homme au monde, et je contribue positivement au monde autour de moi. J’écris pour apporter espoir et informations, chaque fois et chaque endroit ou je vais. J’approche le cap des 5 ans de mon diagnostique et plus longtemps je serais sur cette planète, plus je pourrais donner. Présentement, j’écris pour « Associated Content !, mon propre blogue « The liberation of Persephone », et un blogue pour « Everyday Health ». Il n’y aura jamais suffisamment de voix pour en parler et pour être écouté.
Merci de me lire.
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