Grand-mère

Grand-mère
-Par Kate, PA, USA

Un croissant rose sur ma peau près de mon aisselle – Mais qu’est-ce que ça peut bien être...? Ça semblait être une irritation de mon soutien-gorge sportif, étrange mais pas inquiétant.  J’avais eue une mastectomie bilatérale à peine 15 mois auparavant, suite à un diagnostique de carcinome lobulaire in situ de mon sein gauche.  Avec une histoire familiale étendue de cancer du sein, j’ai pris le chemin le plus sûr afin d’échapper au cancer.  J’ai même eue une reconstruction immédiate, utilisant les tissus de mon abdomen, et j’étais satisfaite du résultat.  Donc, cela ne pouvais pas être un cancer, d’accord?  FAUX!

L’éruption rose a continué de s’étendre jusqu’à mon sein gauche, qui a commencé à enfler et est devenu douloureux alors que j’étais à la recherche d’un diagnostique.  J’ai été traité par antibiotique par mon médecin de famille, ensuite mon chirurgien plasticien a demandé une IRM.  J’ai été le consulter car je pensais que quelque chose n’allait pas avec mon tissus transplanté.  Il m’a demandé d'aller voir un dermatologue, mais heureusement il m’a bien compris lorsque je lui ai parlé de l’inefficacité de la médication et des crèmes, et que j’étais convaincue que quelque chose n’allait pas avec mon sein.  Il a fait une biopsie au poinçon, et le jour suivant j’avais la réponse.

Non seulement j’avais le cancer, mais c’était le cancer inflammatoire du sein, quelque chose dont je n’avais jamais entendu parler.  Les larmes coulant sur mes joues, je me suis tournée vers internet afin de lire sur ce type de cancer.  J’y ai lu qu’il était rare, agressif, et tuait -parfois même en aussi peu que 18 mois. J’étais complètement en état de choc.

Suite à des tests supplémentaires, (scintigraphie, tomographie, rayon X, scan des os, formules sanguine), j’ai découvert que j’étais stade IV, HER+++ avec métastases à la vertèbre L4 et à la première côte droite.  J’ai été catapultée de guerrière victorieuse survivante d’un cancer du sein, à une sentence de mort sur le terrain du carcinome inflammatoire du sein.  C’a m’était difficile à comprendre, après tout j’avais tout fait pour éviter un cancer du sein.

Deux ans et demi plus tard, je suis toujours en chimiothérapie et je me bats encore contre la progression du cancer.  Les récentes aggravations sont quelques métastases à la peau sous forme de bosses sous la peau près de ma cicatrice à droite.  On me dit que les métastases à la peau sont difficiles à traiter, résistantes et persistantes.  Ce ne sont pas de bonnes nouvelles pour quelqu’un qui a tenté si fort de rejoindre la zone sécuritaire du NED (no evidence of disease) ou à tout le moins un stade ou la maladie ne serait pas active.

Oh, et je ne serai jamais une survivante, à moins qu’un remède pour en guérir ne soit découvert.